L’histoire de l’Aïkibudo est intimement liée à la vie de son fondateur, Maître Alain FLOQUET.
La source technique de l’Aïkibudo est issue de la vaste et intense formation martiale du Maître Minoru Mochizuki, notamment le Judo et le Kendo. Toutefois, la pratique de Maître Alain Floquet , depuis 1963, a pris de plus en plus une forme en adéquation avec sa recherche qui se voulait traditionnelle, évolutive et pragmatique sous l’effet de ses expériences martiales et de celles de sa vie professionnelle. Maître Alain Floquet a écrit : « Sur le chemin du Budo, c’est avec le Kendo que j’ai vécu la plus importante expérience martiale de ma vie qui repose sur « la disponibilité mentale » ; l’esprit et la technique de cet art influencent grandement ma pratique du Katori Shinto Ryu et de l’Aïkibudo ». Voir La génèse de l’Aïkibudo.
En 1983, l’Aïkibudo fonde avec l’Aïkido la Fédération Française d’Aïkido, Aïkibudo et Affinitaires (FFAAA). Depuis, sous l’impulsion de maître Alain Floquet, cet art se développe dans le monde entier où il trouve de plus en plus d’adeptes. Puisant ses racines dans les écoles traditionnelles du patrimoine martial japonais, l’Aïkibudo dépasse le simple cadre de la pratique technique.
L’Aïkibudo est un Art Martial d’une remarquable efficacité. Il doit se pratiquer sans complaisance mais également sans brutalité. Le terme BU ne signifie pas « LA GUERRE », comme on l’entend dire trop souvent, mais « LA FORCE QUI PERMET LA PAIX ».
Les techniques sont nombreuses et chacune peut s’appliquer à un grand nombre d’attaques, ce qui multiplie les combinaisons possibles. Elles sont accessibles à tous, quel que soit l’âge ou le genre. Des cours adaptés sont proposés aux jeunes de moins de 15 ans, pour aller vers l’efficacité en tenant compte de la fragilité de leurs articulations.
L’Aïkibudoka porte une tenue blanche, de type judo, appelée KEIKOGI, ce qui signifie vêtement d’entraînement. Il porte également une ceinture blanche (pas de couleur suivant les grades, comme en Judo, par exemple).
Le pratiquant qui n’a pas encore atteint le 1er DAN est un KYU. Après le passage du 1er dan, il devient un YUDANSHA et porte alors un HAKAMA, sorte de jupe-pantalon traditionnelle, noire ou bleu foncé.
Pour ses débuts, le pratiquant apprend à se déplacer (taïsabaki), à chuter (ukemi) et se lance dans l’étude des éducatifs qui lui permettront quelques mouvements simples.
Trois principes fondamentaux peuvent être mis en oeuvre pour faire chuter :
- Le plus répandu, consiste à porter une clé sur les articulations du partenaire et à lui laisser une seule solution pour fuir la douleur : la chute.
- Essentiel, consiste à créer et accentuer le déséquilibre du partenaire jusqu’à ce qu’il chute. Le déséquilibre peut être obtenu par interposition de son propre corps (mouvement de hanche de type judo) ou par un simple mouvement en traction ou en poussée d’un bras, d’une épaule, etc.
- Réservé aux pratiquants confirmés, il est une forme particulière du second. Il consiste à créer le déséquilibre du partenaire en se jetant au sol pour l’emmener par dessus soi en chute. Ce mouvement s’appelle un SUTEMI.
Dans le programme Aïkibudo, nous étudions et pratiquons, en complément de la pratique manuelle, le Katori Shintô Ryu traditionnel, issu de Maître Sugino Yoshio, ainsi que le Iaï Jutsu Yoseikan Shintô Ryu de cette école historique. Le Kobudo (« Art martial ancien ») se pratique, en France, en keikogi blanc jusqu’au 2ème kyu inclus. Une fois reçu à l’examen de 1er kyu, le pratiquant porte le hakama bleu nuit ou noir. A partir du 1er dan, il porte également une veste bleue ou noire.
Le Kobudo constitue l’une des composantes historiques de l’Aïkibudo et représente donc l’un de ses aspects traditionnels aux côtés de la pratique à mains nues ; comme elle, il se prête à des formes évolutives. Il recouvre des techniques de sabre japonais, appelé Katana, (Ken Jutsu et Iaï Jutsu), de Bo Jutsu, de Naginata Jutsu et de la Yari Jutsu entre autres.